• A bas voilettes et chapeaux !

    Encore une petite "dose de féminisme" !

          Les revues et opérettes  sont parmi les spectacles les plus prisés de la bonne société athénienne au début du XXème siècle et certaines sont "décoiffantes". Le petit "bijou" ci-dessous, fait partie d'une opérette présentée au théâtre Panathinaia en 1908. (Difficile de trouver plus d'informations). 

         La chanteuse, Marika Kotopouli, était une grande artiste et comédienne : en 1908, elle a vingt ans, et dans sa vie privée elle a déjà jeté aux orties préjugés, conformisme et codes de "bonne conduite". Pour ce rôle, elle porte une jupe courte, une chemise d'homme, une cravate, une veste, un chapeau mou et joue avec une canne et une tabatière.

          Dans la video, c'est la voix de  Sotiria Iatridou (1901-1985) que l'on entend : elle chanta beaucoup l'opérette dans les années 1928-28.

           La musique est de Théophrastos Sakellaridis et les paroles de Giorgos sont de Tsokopoulou et Babis Anninos.

     

     

                            Κάτω τα βέλα και τα καπέλα                           A bas les voilettes et les chapeaux

                            και οι ουρές και τα πομ πομ και τα φτερά         les traînes, pompons et plumes

                           δεν θέλω φούστες, κορσέδες, σούστες              Je ne veux ni jupes, ni corsets, nu pressions

                            και οι καυγάδες, οι κουζίνες, τα μωρά              ni querelles, cuisines, marmots

                            Εγώ είμαι η νέα γυναίκα                                 Moi je suis la femme nouvelle             

                            που θα καπνίζω και θα ψηφίζω,                      celle qui fume et qui vote

                            η καθεμιά μας αξίζει για δέκα                          chacune de nous en vaut dix

                            δε δίνω γι’ άντρες έναν παρά,                         des hommes je n'en donne pas un sou

                            Δε θέλω άντρες, κουμπιά και χάντρες              je ne veux ni hommes ni boutons ni perles

                            και παραιτούμαι από το νοικοκυριό,                 et je  laisse tomber le ménage

                            δε θα γυρεύω να μαγειρεύω                           fini de de faire la cuisine

                            και εις τον άντρα μου θα κάνω το θεριό.          et avec mon mari je serai une tigresse.

    Toute proposition de meilleure traduction est la bienvenue !

     

    A lire : le très voltairien et décapant  Bas les voiles !  de Chahdortt Djavann (née en Iran en 1967), Gallimard 2003, repris dans la collection Folio.

    "Mais qu'est-ce que c'est que porter le voile, habiter un corps voilé ? Que signifie être condamnée à l'enfermement dans un corps voilé puisque féminin ? Pourquoi voile-t-on les filles, seulement les filles ? Pourquoi cache-t-on leur corps, leur chevelure ? Qui a le droit d'en parler ? J'ai porté dix ans le voile. C'était le voile ou la mort. Je sais de quoi je parle." (4ème de couverture)

        Merci, Michèle, de l'avoir conseillé : une argumentation choc en 73 pages.

    M.R.

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