• Histoire tragique de champignons à Patissia (Athènes)

    Les trompettes de la mort ou les champignons

    de Tilly

    Traduction en grec d'Heleni Papachristopoulou

    Mise en scène : Jean-Paul Denizon

    Salle polyvalente Ekstan, Patissia (Kaftatzoglou 5) / Εκστάν, στα Πατήσια (Καυτατζόγλου 5)

    Jusque fin avril, les samedi et dimanche à 19h (75') Voir site : Ekstan

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     Un petit "coup de pub" pour ce spectacle : amis athéniens, allez le voir !

    Histoire tragique de champignons à Patissia   

         PARCE QUE, outre le fait que le spectacle a de bonnes critiques :

    1 : il se trouve que je connais bien le metteur en scène, ancien assistant de Peter Brook (Carmen, Songe d'une nuit d'été, Mahabharata entre autres) et ai suivi ses stages.

    2 : Tilly est breton (encore un...), des Côtes d'Armor (né en  1946 à Belle-Isle-en-Terre) : auteur dramatique, metteur en scène, réalisateur, scénariste. Les Trompettes de la mort ont été créées en 1985 dans une mise en scène de l'auteur

    3 : le personnage principal Annick est une bretonne, qui a quitté son village costarmoricain et est partie travailler à Paris. L'autre personnage féminin, Henriette, bretonne elle aussi du même village, est montée à Paris pour faire du théâtre. Elle s'est rebaptisée Alexane et ne descend plus chez les "ploucs"...

          Comptable dans une petite entreprise, célibataire maniaque et phobique, Annick vit recluse dans son petit appartement propret, réplique miniature de la maison familiale où elle retrouve sa mère tous les week-ends. Rien ne semble devoir troubler cette vie si bien réglée. 

          Mais, ce lundi, tout a commencé de travers : le train du retour avait du retard si bien qu'il lui a fallu aller directement au travail avec ses bagages, dont un paquet qu'elle est chargée de remettre le soir même à son "amie d'enfance", Henriette qu'elle n'a pas vue depuis 20 ans.

     

    Histoire tragique de champignons à Patissia 

    Annick (Eleni Papachristopoulou) a enfilé sa robe rouge (rouge de future victime...) et Henriette-Alexane (Haris Simeonidou)

           Le décor est hypernaturaliste comme le demandent les didascalies :  c'est le rempart qui protège Annick de tous les dangers de l'extérieur et colmate les blessures intimes.

           Cette visite va saccager la vie d'Annick. Une fois arrivée au rendez-vous, Henriette-Alexane a appelé son amant Jean-François (Ilias Gogianos) pour qu'il vienne la chercher : il pleut. Journaliste branché, c'est le type même du "parigot", snobinard imbu de sa personne, qui n'a que mépris pour la "province".

            Ils n'ont plus de cigarettes, il pleut des seaux, alors Annick, "bonne fille", descend en chercher, et pendant ce temps, ivres et camés l'un et l'autre, non seulement ils se moquent d'Annick, mais  ils se mettent à fouiller et vider tiroirs, armoire : un jeu de massacre...

     

    Histoire tragique de champignons à Patissia

            On imagine le choc d'Annick à son retour devant son intérieur vandalisé : une mise à nu insupportable,  un viol et c'est bien ainsi qu'elle ressent ce saccage.

            Les champignons, Trompettes de la mort, malgré leur nom peu engageant, ne sont pas vénéneux... 

     

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         Les Trompettes de la mort, dans la mise en scène de Tilly ont été reprises au Théâtre de la Colline récemment (dernière le 12.01.2016)  Ci-dessous : court extrait d'une interview de Tilly in Dossier de presse du Théâtre de La colline (Paris 20ème) Voir ici Dossier fort intéressant.

         " Il y a quelques années. Annick, une cousine à la mode de Bretagne, est retrouvée morte dans sa chambre à Aubervilliers en plein mois d'août. Elle avait trente neuf ans. elle était secrétaire.

         Ce fut l'idée de départ. Après avoir vécu vingt-deux ans dans un petit village de mille habitants en Basse-Bretagne, je suis arrivé à Paris avec mes sabots (c'était la mode à l'époque) et aussi avec un très fort accent du Trégor. Propulsé très vite dans le monde du spectacle, la transition n'a pas été triste. J'ai troqué mes sabots pour des camarguaises et je me suis amusé à parler parisien. De là, j'ai imaginé la rencontre de ces deux mondes, celui d'Annick et le monde dans lequel je vivais".

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