•      Monnaies grecques à l'encan / δημοπρασία / στο σφυρί

         La galerie munichoise Gorny & Mosch organise à partir du 13 octobre 2014, à Munich, une vente qui comprend essentiellement des monnaies (de très grande valeur comme elle le précise sur son site*) en majorité romaines (364) et grecques (331) : au nombre de ces dernières, des monnaies crétoises, des chouettes lauréotiques en argent et surtout un certain nombre de tétratrachmes en argent et or du dernier quart du IVème siècle avant J.-C., trouvées à Pella, Aegae, et Amphipolis, ce qui ne manque pas de susciter des réactions sur la "toile" grecque.

        Le commerce d'antiquités n'est jamais très clair... Et bien sûr, revient en mémoire, entre autres exactions commises par les forces d'occupation nazies (mars 1941-octobre 1944) le pillage des antiquités grecques. Il faut dire aussi que les trafiquants grecs n'ont pas manqué non plus, comme l'a rapporté la presse grecque il y a quelques semaines.  Et il est sûr qu'à l'heure où Amphipolis sort de l'ombre (peu de touristes visitent la Grèce du Nord) et devient l'attraction du moment, les prix ne peuvent que s'envoler...

         Les monnaies sont visibles sur les catalogues  avec mise à prix, une petite description et la possibilité de regarder les monnaies à la loupe, au sens propre du terme.

     

    Monnaies grecques aux enchères

    Zeus couronné de feuilles de laurier et sur l'autre face

     

    Monnaies grecques aux enchères

    Philippe II, le père d'Alexandre, et entre les pattes du cheval, le soleil.

     

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    Monnaies grecques aux enchères

    Zeus et sur l'autre face

     

    Monnaies grecques aux enchères

    Philippe II

     

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    Monnaies grecques aux enchères

    Athéna casquée et sur l'autre face

     

    Monnaies grecques aux enchères

    Victoire ailée ( Aegae/Vergina) et le nom d'Alexandre.

     

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    De très belles monnaies crétoises également, comme ce statère en argent (-450)

     

    Monnaies grecques aux enchères

    Le Minotaure et le labyrinthe en forme de svastika. Mise à prix : 30 000 euros.

    Gorny & Mosch

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  • Du 5 octobre au 19 janvier 2015
     
        L'exposition La Grèce des origines, entre rêve et archéologie est organisée par le Musée d'Archéologie et Domaine national de Saint-Germain-en-Laye.
      
      
    La Grèce des origines, entre rêve et archéologie

    Palais de Cnossos, Crète (M.R.)

      

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         Ci-dessous, la présentation  de l'exposition proposée par le Musée.
      
         "Plus de trente ans après l’exposition Mer Egée, Grèce des Îles au Musée du Louvre et 15 ans après l’exposition l’Europe au temps d’Ulysse organisée au Grand Palais, les civilisations millénaires qui ont peuplé la Grèce reviennent sur le devant de la scène. À la fin du XIXe siècle, les archéologues et le public français avaient découvert ces civilisations dans un grand fracas d’images, de motifs, d’or et de couleurs. La science archéologique comme l’art moderne s’en trouvèrent profondément bouleversés.
      
         L’exposition "La Grèce des origines, entre rêve et archéologie" vous fera revivre la découverte du passé le plus ancien de la Grèce grâce à des collections de nombreux musées français, de documents d’archives inédits et de photographies d’époque.
      
         Lors de ce voyage dans le temps, vous rencontrerez des personnalités originales : géologues, archéologues et amateurs éclairés, sortes de savants à la Jules Verne.
        Après les pionniers, qui parcoururent les Cyclades et permirent, par exemple, la découverte des premiers vestiges sur l’île de Santorin, vous verrez comment deux hommes surdoués et grands rêveurs, Heinrich Schliemann et Arthur Evans, écrivirent une autre histoire de la Grèce, bien antérieure à l’époque classique, en fouillant les sites de Troie en Asie Mineure, Mycènes en Grèce et Cnossos en Crète.
      
         Ces découvertes fabuleuses furent visibles en France grâce à l’exposition d’objets originaux mais aussi de reproductions spectaculaires d’Emile Gilliéron, exceptionnellement présentées à Saint-Germain-en-Laye. À l’époque, les civilisations de la mer Egée firent la une de la presse et les sites archéologiques de Mycènes et Cnossos devinrent de nouvelles destinations de voyage. Les artistes allèrent y puiser leur inspiration auprès d’un art neuf, vibrant et coloré. Décors de théâtre ou d’opéras, costumes, robes et écharpes célébrées  par Marcel Proust vous raconteront cette mode « égéenne » qui s’abattit sur Paris.
      
         C’était il y a plus de cent ans… et vous vous apercevrez que les archéologues portent actuellement un regard différent sur ces civilisations dites « égéennes » mais que les artistes continuent de s’en inspirer, de la haute couture aux bandes dessinées, en passant par les péplums qui sortent actuellement au cinéma."
      
      
    La Grèce des origines, entre rêve et archéologie
     
    Masque funéraire dit d'Agamemnon, découvert à Mycènes Musée Archéologique National d'Athènes. Photo M.R.
     
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    De 10 à 17h, tous les jours sauf le mardi (billet valable pour la journée : l'occasion de découvrir le Château et les collections !)
     
    Musée d'Archéologie nationale et Domaine national de Saint-Germain-en-Laye
    Château Place Charles de Gaulle
    78100 Saint-Germain-en-Laye
     
    RER ligne A : Station Saint-Germain-en-Laye située devant le château (20 mn depuis Charles-de-
    Gaulle-Etoile).
    Autobus 258 depuis La Défense.
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    Amphipolis : le lion

     

     

    Amphipolis : le lion

     

          L'impressionnant lion de marbre (5,30m de hauteur) d'Amphipolis se dresse près du vieux pont du Strymon, sur la route départementale qui va d'Amphipolis à Serrès : il y monte la garde depuis l'automne 1937.

          C'est en 1912, lors des guerres balkaniques, que des soldats grecs, construisant un pont sur le Strymon, localisent dans le fleuve et sur la rive des blocs de marbre antique sculptés qui avaient été réemployés par les Romains pour faire un barrage sur le Strymon.

         Un peu plus tard, en 1916, ce sont des soldats anglais qui, au cours de travaux de fortifications, trouvent les blocs manquant de ce qui apparaît comme étant un lion aux proportions énormes. "Archéophiles", ils s'empressent de transporter ces blocs près de la mer, afin de les envoyer en Angleterre, mais une incursion bulgare met un terme à leur entreprise...

            Dès le milieu du XIXème siècle, la Macédoine a attiré beaucoup d'archéologues, de français notamment (l'Ecole Française d'Athènes* a été fondée en 1846) : une mention particulière pour Paul Perdrizet (un des fondateurs de l'école d'archéologie et d'histoire des arts de Nancy).

              Les fouilles reprirent au début des années 1930 et mirent au jour d'autres éléments du lion, et en 1936, l'archéologue français  Jacques Roger et l'américano-suédois Oscar Broneer prennent en main le chantier : ils "recollent" les morceaux du lion (monument funéraire) et le remontent sur un socle, persuadés que les blocs trouvés appartiennent au socle originel, ce qui n'est pas le cas. Les débris du socle se trouvent sur le tertre de Kasta, ce qui prouve que le lion est partie intégrante de la tombe de Kasta.

                De ce chantier nous avons un témoignage remarquable, les photos prises par Broneer et éditées en 1941 par l'Ecole Américain d'Athènes, The Lion Monument at Amphipolis, Jacques Roger ayant de son côté publié en 1939 dans le Bulletin de correspondance hellénique** un article très documenté, avec schémas et photos.

      

    Amphipolis : le lion

     

    Amphipolis : le lion

     

    Amphipolis : le lion

     

    Amphipolis : le lion

     

    Amphipolis : le lion

         Sur cette dernière photographie, il apparaît clairement que le lion n' a pas de langue, ce qui n'a pas manqué d'"intriguer et a donné lieu à des légendes locales. Le sculpteur, dont on ne sait qui il est, se serait rendu compte de cet oubli une fois la sculpture terminée et placée sur le socle, et de rage et de honte, il l'aurait démolie et jetée dans le Strymon, afin que disparaisse à jamais cette "faute". Une autre version dit que cet oubli est délibéré : le lion, muet du coup, ne pourrait dévoiler aux passants curieux le nom de celui dont il garde le tombeau... Comment se forment les légendes !

     

     * Site de l'Ecole Française d'Athènes http://www.efa.gr

    **http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1939_num_63_1_2674

    M.R.

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    Les petits baklavas de Michelle

     

    INGREDIENTS 

         125 g de noisettes

         125 g d'amandes émondées

         125 g de pistaches crues, non salées

         125 g de cerneaux de noix

         100 g de sucre

         100 g de beurre + 50 g (ou plus)

         2 c. à s. d'eau de fleur d'oranger

         200 g de miel liquide (type miel d'acacia)

         15 feuilles de pâte filo environ

         1 c. à s. de cannelle en poudre

    PREPARATION

    *Broyer les fruits secs au robot, sans les réduire en poudre, mais seulement en petits morceaux. Ajouter le sucre en poudre et 100 g de beurre fondu.

    *Faire fondre les 50 g (ou plus) de beurre restant. Préchauffer le four à 200°C.

    *Découper 5 feuilles de pâte filo aux dimensions du plat (conserver les autres dans un torchon humide pour ne pas qu'elles se dessèchent ). Beurrer les feuilles une par une, au pinceau, et les empiler au fond du moule. Verser la moitié du mélange de fruits secs en l'étalant sur toute la surface. Mettre par dessus 5 autres feuilles, également beurrées, puis le reste de farce.

    Remarque importante:

    L'idéal est d'avoir un plat à four de la taille d'une demi-feuille de pâte filo, de beurrer chaque moitié de feuille, de la poser dans le plat et de la replier : cela évite de couper la pâte filo qui est très très fragile et donc quand la recette parle de 5 feuilles , on en met donc 6 (3 feuilles pliées en 2).Cela évite aussi de mettre trop de beurre (on ne beurre qu'une ½ feuille sur deux).

    *Découper et beurrer les 5 feuilles restantes et les empiler par dessus la seconde couche de farce. Saupoudrer de cannelle. Avec un couteau bien affûté, découper des carrés ou des losanges sur toute la profondeur du baklava, à la taille souhaitée après cuisson.

    *Enfourner pour 25 minutes à 200°C , le temps que la pâte filo dore.

    *Faire chauffer le miel et 2 c. à soupe de fleur d'oranger dans une petite casserole. Verser le miel chaud en filet sur le baklava. Laisser refroidir et sécher au moins 6 heures avant de déguster ces petits feuilletés croustillants .

    *On peut laisser les baklavas dans le moule et les servir au fur et à mesure.... ou les présenter dans de petites caissettes en papier.

    Καλή επιτυχία /  Bonne réussite !    

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  •     Une porte en marbre de Thasos d'1,60m de large a été en partie dégagée, ce qui conforte la position de l'archéologue Peristeri, à savoir qu'il s'agit d'un tombeau macédonien. Ce sont plus exactement des débris de cette porte, conséquences de tremblements de terre violents attestés dans la région et/ou de combats qui eurent lieu sur le tertre où l'armée bulgare s'était établie en 1913, lors de la 2ème guerre balkanique.  

    Amphipolis : objets en or ?

    Les petites bosses imitent des têtes de clous.

    Amphipolis : objets en or ?

    Le sol de la 4ème chambre présente une dénivellation par rapport à la 3ème : peut-être y-a-t-il un escalier, comme à l'entrée du tombeau.

         Des bruits courent : une importante quantité d'objets en or aurait été détectée... Et quand on songe à tout ce qui a été trouvé dans la "petite" tombe de Philippe II à Aegae/Vergina, on peut rêver !

     

    Amphipolis : de découverte en découverte...

    Musée de Vergina

    Le "feuilleton" Kasta sur Grèce à l'Ouest ne reprendra que le mercredi 15.10 (petite déconnection pré-automnale). Entre temps, beaucoup de surprises, certainement !

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