L’Erechtheion (temple d'Erechtée, roi légendaire d'Athènes) est un " sanctuaire complexe rassemblant les cultes ancestraux d’Athènes au nord de l’Acropole. Construit entre 421 et 406 av. J.-C., transformé en église au vii^e siècle, puis en harem pour les femmes du commandant de l’Acropole en 1463, le monument fortement endommagé est dégagé entre 1837 et 1840.

    (Texte de Jean-Luc Martinez, directeur du Musée du Louvre)

Photographie attribuée à Konstantinos Athanassiou, vers 1880. Musée Guimet Paris.*

     La « tribune » des Caryatides est restaurée en 1846-1847 par la France sous la conduite de l’architecte Alexis Paccard (1813-1867), dans l’état que montre cette photographie. La deuxième figure à l’ouest, enlevée par Lord Elgin entre 1801 et 1803 et actuellement conservée au British Museum, a été remplacée par un moulage en ciment.

     Contrairement à l’appellation traditionnelle trompeuse, ce baldaquin n’est pas une tribune mais forme un enclos signalant la tombe du roi d’Athènes Cécrops (fils d'Erechtée), qui est vénéré là. Les figures féminines portant le péplos et que l’on attribue au sculpteur Alcamène font en effet un geste de libation funéraire." (Martinez)

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Grèce, album de photographies (1865-1894)

       Le fonds photographique du musée GUIMET possède cet album qui ne relève pas de son domaine et qui aurait dû être au Louvre. Lors de la répartition des collections entre les deux musées en 1945, il a probablement été oublié, et y est resté. L'album n'est pas volumineux : 43 photographies, grand format, du Pirée, de monuments d'Athènes et de quelques sites du Péloponnèse : Nauplie, Argos, Némée, Corinthe, Kleones, Mycènes et Tirynthe. Le "Grand Tour" grec de l'époque.

         Si l'on ne sait rien du voyageur qui a acheté ces photos à Athènes, en revanche les photographes, eux, sont connus : Dimitrios Konstantinos, actif de 1858 à 1870,date à laquelle il céda son commerce, son matériel et le fonds photographique à son assistant, Konstantinos Athanassiou, né à Constantinople en 1845 et mort à Athènes rn 1898. Il est quelquefois difficile de savoir lequel des deux est l'auteur de la photographie,  d'autant qu'Athanassiou a puisé dans le fonds de son ancien maître.

          Le commerce de la photographie archéologique, en tirages séparés ou en albums, répond à la demande des voyageurs.

Album-catalogue commercial d'Athanassiou 1892 Fondation culturelle de la Banque Nationale de Grèce

      En 1859, un autre photographe s'était également installé à Athènes, Petros Moraïtis ( Tinos 1826 - Athènes 1896). Il se lance aussi dans la photo archéologique.  

1ère page de l'album-catalogue commercial de Moraïtis 1870 Fondation culturelle de la Banque Nationale de Grèce

     C'est le portrait qui fera la fortune de son entreprise : photographe du roi ! En l'occurrence du 2ème roi, Georges 1er qui régna de 1863 à 1913 : lui et sa famille aimaient beaucoup se faire photographier. Il meurt assassiné par l'anarchiste Alexandros Schinas à Thessalonique, à l'âge de 68 ans.