De plus, la proximité de cette visite avec le 17 novembre, jour anniversaire de la commémoration du soulèvement de Polytechnique (1973) et de l'entrée meurtrière des chars dans l'établissement pour le mater ont forcément exacerbé l'antiaméricanisme de certains groupes. Le soutien inconditionnel des USA à la junte des colonels (1967-1974) et leur main mise sur les gouvernements successifs depuis 1947 continuent d'alimenter l'anti-américanisme.
Mardi 16 novembre : visite de l'Acropole et du Nouveau Musée de l'Acropole
Photo : Ambassade USA Athènes
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Au musée de l'Acropole
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Il était initialement prévu que, dans la foulée, Barack Obama fasse son discours de la tribune de la Pnyx, lieu emblématique par excellence de la Démocratie Athénienne, là où se tenait l'Assemblée des citoyens, l'Ecclesia, avec en plongée la vue sur l'Agora et en contre-plongée la vue sur l'Aréopage et l'Acropole. Les services archéologiques avaient donné leur accord, mais ce lieu ouvert de tous côtés eût été trop difficile à sécuriser.
Le discours a donc eu lieu à la Fondation Niarchos, un discours "testamentaire" véritablement "habité" consacré à la Démocratie. Discours Obama (traduit en grec)
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Dessin de Hadzopoulos dans Kathimerini 15.11.2016
Oraison funèbre
La démocratie, une fois qu'elle eut terminé sa scolarité primaire, s'en alla en Amérique. Elle s'y maria, eut des enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants... Et le jour même de l'élection de Trump, elle nous a quittés, pour longtemps.
La défunte avait un grand faible pour moi et moi, je l'aimais comme ma mère. Peu avant sa mort, j'étais allé la voir à l'hospice. Elle me prend la main et me dit : "Barack, je veux que tu m'enterres dans mon village. Prends en charge les frais parce que les miens sont en rade. Si tu n'as pas assez d'argent va à Berlin et demande à ces mauvais coucheurs d'Allemands de compléter." (Thalétas, je compte sur toi pour la "révision" de la traduction !)
Oraison funébre ou Epitaphios en grec. Pour un Grec, la référence va de soi : il s'agit de la célèbre oraison funèbre prononcée par Périclès en l'honneur des morts au combat, lors de la première année de la guerre du Péloponnèse contre Sparte, et dans laquelle il fait l'éloge d'Athènes et de la Démocratie. Obama, le "Périclès noir" ainsi que l'a qualifié la presse grecque, cite ce texte.
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Dessin de Hadzopoulos dans Kathimerini 17.11.2016
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Dessin de Makris dans Ethnos 15.11.2016
Obama : - Waou ! Très impressionnant cette formation ! Bravo !
Tsipras : - Ah, ceux-là... ce sont des avions turcs.