L'organisation de cette exposition intitulée TERRAPOLIS est une initiative de NEON, organisme à but non lucratif créé en 2012 - et financé - par l'ex-patron de DELTA (produits laitiers et glaces) Dimitris Daskolopoulos, grand amateur d'art contemporain et détenteur d'une impressionnante collection d'oeuvres monumentales.
Le but de cet organisme est de faire connaître et rendre accessible l'art contemporain à tous, non en le présentant selon les modalités classiques de l'exposition, mais en le faisant voir dans des lieux non muséaux, avec comme objectif de faire découvrir ou redécouvrir des lieux de la ville, historiques ou non, que le citadin ne regarde pas ou ne voit plus ou qui, pour une raison ou une autre, lui semblaient "interdits" ou qui ne sont pas ouverts au public, ce qui est le cas de l'Ecole Française d'Athènes.
Des expositions et/ou des performances ont eu lieu à la bibliothèque Gennadios, dans l'agora romaine, dans l'agora antique.
L'exposition actuelle s'est mise en place après concertation avec le directeur de l'EFA, Alexandre Farnoux. Les œuvres exposées ne viennent pas de la collection personnelle de Dimitris Daskalopoulos, mais c'est une collaboration avec la Whitechapel Gallery, galerie londonienne spécialisée en art contemporain et financée par des fonds publics.
Le thème général de Terranova est le rapport de l'homme avec le divin, l'animal et l'animalité, du théâtre antique et de la mythologie à la bioéthique du 21ème siècle. 25 artistes connus ou inconnus (encore) y exposent leurs œuvres.
Ci-dessous, un petit aperçu (photos presse grecque) : les titres ne sont pas toujours précisés...
Ugo Rondinone
Henrico David
Williams Cobbing
Sara Loukas
Allora et Calzadilla Hope Hippo (en boue, construit sur place)
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* L'Ecole Française d'Archéologie d'Athènes a été fondée en 1846 : c'est une initiative originale qui, dans le droit fil du philhellénisme qui accompagna la Révolution Grecque de 1821, poursuit sur un autre mode les objectifs scientifiques de l'expédition d'Egypte de Bonaparte et ceux de l'expédition de Morée.
Les intérêts politiques furent loin d'être absents : c'était une façon pour la France qui a joué un rôle non négligeable dans la création de l'Etat Grec, d'y prendre pied, et une façon pour le "parti français" du ministre Kolettis de s'assurer la bienveillance de cette Puissance Protectrice et faire face à l'influence des partis russe et anglais.
Historique de l'Ecole Française sur le site de l'Ecole : cf la rubrique Liens (à droite)
Les bâtiments ont été construits en 1872 sur les pentes du Lycabette, entre Exarcheia et Kolonaki, dans un lieu qui est resté idyllique : havre de paix et de verdure que la rue Didotou ! La rue porte le nom, hellénisé, de la célèbre dynastie d'imprimeurs et éditeurs Didot (du 18ème siècle à aujourd'hui).
