Il faut imaginer sous ses pieds des kilomètres et des kilomètres de galeries, essayer de penser l'activité souterraine qu'il y avait en ces lieux et d'éprouver la dureté de ce travail ingrat et dangereux dans les "entrailles" de la terre...
Cette partie a été ravagée par un incendie, la plaie de l'été... Mieux vaut ne pas s'y risquer sans être accompagné de quelqu'un qui connaît les lieux : les ouvertures de puits sont nombreuses. Certaines sont protégées par un treillage, d'autres non : il y en a un millier... Ces puits sont spectaculaires par leur profondeur et par la régularité de la taille : à moins d'être spéléologue, et d'avoir l'équipement adéquat, il n'est pas possible de les visiter...
Entrée d'une galerie antique
Il faut donc se contenter des installations au sol !
Installations antiques du Vème s. av. J-C. : laveries.
Citerne pour alimenter les laveries : l'eau de pluie y était stockée. L'enduit de la paroi est parfaitement imperméable, et un couvercle de jonc ou autres protégeait de l'évaporation. De temps à autre, il était nécessaire de nettoyer, d'où l'escalier.
Une "station" d'enrichissement (laverie) du minerai concassé : les particules lourdes, donc riches, restent dans les canaux. Ces dépôts sont ensuite mis à sécher sur le plan central, puis sont envoyés au four. Quant à l'eau de lavage, elle passe par des puits de décantation et retourne à la citerne. L'eau est très précieuse !
De l'excavation des galeries à l'obtention du plomb et de l'argent, en passant par l'extraction du minerai et l'enrichissement, les techniques sont parfaitement maîtrisées, et le tout dans le sens d'une meilleure rentabilité, avec le moins possible de pertes, y compris en pertes humaines. Les capitaux engagés par la cité, les concessionnaires, les propriétaires des infrastructures et les loueurs d'esclaves étaient très importants.