Le palais minoen de Malia se trouve sur la côte nord de la Crète orientale,

à environ 35 km d'Iraklio. 

      Le site de Malia (nous ignorons le nom antique de ce lieu) a été découvert en 1915 par le Crétois Joseph Hatzidakis, médecin-archéologue, mais à cause de la guerre, les fouilles furent abandonnées. A partir de 1930, c'est l'Ecole Française d'Athènes qui fut chargée de l'exploration du site : entretemps des fouilles clandestines, en quête d'or, avaient mis à mal le travail commencé, et, d'après la tradition locale, de nombreux bijoux en or furent trouvés par les paysans des environs et furent fondus dans les bijouteries d'Iraklio...

    Le pendentif ci-dessous, trouvé dans la nécropole lors de la campagne de 1930, est d'un travail remarquable utilisant toutes les techniques du travail de l'or : 4,6 cm de hauteur et 5 cm de largeur. Sa date : entre 1800 et 1700 av. J.-C. La tombe avait été pillée.

     Deux abeilles se font face, les têtes et les extrémités de l'abdomen se rejoignant, forment un cercle fermé. De leurs pattes très fines, elles tiennent un gâteau de miel (une offrande ?) et une goutte de miel (?). Les ailes déployées, elles sont prêtes à prendre leur envol ? Les trois pendeloques suspendues aux ailes et à la jointure des abdomens viennent le compléter sans le surcharger et lui donnent son équilibre.

     L'artiste a fait preuve d'un goût très raffiné tant dans l'exécution que l'invention

Musée Archéologique d'Iraklio

    Les pendentifs de collier aux formes d'insecte ne sont pas rares dans le monde méditerranéen antique du IIème millénaire. Quant à l'abeille, elle fait partie de la titulature pharaonique.

(Merci Marie-Joëlle de m'avoir "branchée" sur ce bijou magnifique !)