Quoi ? mais c'est une CATASTROPHE ! J'espère que nous allons nous révolter !

On va voir ce qui va se passer, vendredi, Marie-Aline : je pense qu'il y a la volonté de mettre une pression psychologique intense et de l'augmenter au maximum pour faire reculer Athènes, ce qui, jusqu'à présent n'a pas marché... Les ministres de l'Eurogroup ont endossé un rôle de justiciers, comme si eux-mêmes et leurs  gouvernement étaient blancs comme neige. Volonté de faire un exemple... En fait, beaucoup de "morale" là-dedans, peu de réalisme économique, et encore moins d'humanité...

Tout cela ne laisse pas d'être fort inquiétant : dialogue de sourds (cf les caricatures), partie de poker menteur où chacun essaie de se faire plus gros et plus méchant que l'autre ou négociations de marchands de tapis dans le plus pur style oriental ? Varoufakis dit que pour lui ce n'est pas un jeu et je le crois sincère, mais la négociation est très serrée et j'espère vraiment que l'Europe n'a pas intérêt à la dégringolade de la Grèce "pour l'exemple" … Si la Grèce tombe, nous suivrons car c'est là l'ultime chance de sauver l'Europe, la vraie, pas celle des banques et des multinationales. 

Une remarque, très secondaire au vu du caractère grave de la situation : j'ai lu l'article de Krugman dès hier soir et je m'interroge sur son titre : Athenae delenda est  suppose un urbs sous-entendu ou une syllepse. Cicéron dans son Brutus écrit :Athenae iam erant, quam est Roma ad hodiernum diem…

Si Athènes tombe aujourd'hui, Renzi pourra citer Cicéron demain !

Oui, moi aussi,  "Athenae delenda est", au lieu de "delendae sunt" m' a arrêtée, mais j'ai choisi de laisser tel quel le titre de Trugman qui a remplacé Cartago par Athenae. J'aurais pu mettre une note, mais bon, vu l'heure tardive, hier soir... Disons que urbs est sous-entendu, cela se défend !

Je pense aussi que Varoufakis est sincère, et non seulement sincère mais qu'il est de plus compétent, qu'il sait de quoi il parle et qu'il a des arguments "sérieux", cet "homo novus", trop "novus" pour tous ces vieux "routards" de la politique européenne enfermés dans leurs schémas obsolètes et leur pseudo-morale.

La France n'est pas très loin non plus derrière la Grèce... Quant à l'Italie...

On est tous dans l'attente et dans le soutien au gouvernement qui nous permet enfin de relever la tête.

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Oui, Amartia, c'est cela !