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Des pluies torrentielles et des vents très violents provoquant d'importantes inondations ont dévasté de nombreuses régions de Grèce continentale, dans le Nord, le Centre et l'Ouest. Pratiquement, la Grèce toute entière a été touchée par ces intempéries.
Les particuliers bien sûr en ont beaucoup pâti : habitations, cultures, bâtiments industriels et agricoles, ruches emportées etc. Le réseau routier s'est vu interrompu.
Et pour achever le tableau, en Epire, le pont de Plaka / το Γεφύρι της Πλάκας a cédé sous la violence du courant de l'Árakhthos, devenu fou furieux. Ce n'est pas la première fois qu'il se déchaîne, mais, quelque peu délaissé et abandonné, alors qu'on le savait devenue fragile, cette fois-ci le plus grand des ponts de pierre des Balkans, à une seule arche, n'a pas résisté... C'était le 1er février.
Largeur : 40 m, hauteur : &=19m, chaussée : 3.20 m
Ce pont a été construit quand cette région était encore sous domination ottomane. A cet endroit il y avait un vieux pont qui fut détruit en 1860. On en rebâtit un autre, mais il s'effondra le jour même de son inauguration (1863) devant les assistants médusés... On se remit à l'ouvrage en 1866 : le maître d'oeuvre en fut Kostas Békas, maître-maçon des environs et la mise de fonds fut assurée par un évergète local, Loulis, et par les contributions des villageois et des communautés des environs. Les ouvriers taillèrent les pierres pendant l'hiver, et il fut construit en un seul été. En 1881, la région, libérée, rejoignit le nouvel Etat grec, et le pont devint le poste frontière avec le territoire ottoman avec douane, caravansérail et garnison militaire, et ce jusque 1913, data à laquelle la Macédoine avec Thessalonique devient grecque à son tour.
C'était un des joyaux historiques et architecturaux de cette magnifique région, idéale pour la randonnée, dans une nature verdoyante et préservée.
Le Ministère de la culture a fait savoir qu'une étude de reconstruction allait être faite. Les descendants de Loulis (Minoterie Loulis) a fait savoir elle aussi, qu'elle financerait la reconstruction du pont, par devoir moral et respect de l'œuvre de leur ancêtre.
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Le pont se retrouve, forcément dans les caricatures du jour.
Ci-dessous, dessin de Marangos To Ethnos 03.02.2015
En haut à gauche, dans le nuage d'orage : Austérité extrême, et à droite Brououm
A gauche, la troïka :"Vous avez brisé le pont ! C'est une action unilatérale!"
A droite, Tsipras sous le parapluie : " Il a été emporté par le fleuve qui a grossi du fait des phénomènes extrêmes que vous avez provoqués !!!"
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Le grand maître du rébétiko, Vassilis Tsitsanis est né le 18 janvier 1915 à Trikala en Thessalie et il est mort un 18 janvier également, en 1984.
Les 100 ans de sa naissance ont été et seront commémorés en Grèce bien sûr, mais un peu partout dans le monde : la diaspora grecque est importante et elle reste attachée à ses "racines", comme on dit. Les associations communautaires sont bien organisées et ont à cœur de préserver leurs marques identitaires : l'Orthodoxie, ses rites et ses fêtes, la langue grecque, la danse et la musique qui elles aussi sont des marqueurs essentiels.
Les 20 et 21 janvier, au Megaro Mousikis d'Athènes, il y a eu deux concerts, dirigés par Stavros Xarkahos. Les deux chanteuses étaient : Dimitra Galani et Eleftheria Arvanitis dont les voix servent à merveille ce répertoire. Un piano, quatre bouzoukis, 2 guitares, un accordéon et une contrebasse composaient l'orchestre.
Entre autres rebetika au programme de cet hommage à Tsitsanis :
Je l' savais qu'un jour tu reviendrais
chanté ici par Sotiria Bellou
Το ‘ξερα μια μέρα πως θα ‘ρθεις Je l' savais qu'un jour tu reviendrais
και τις τρέλες σου θα βαρεθείς et qu' t' en aurais assez de faire les 400 coups
Μη μου ξαναφύγεις πια, μάγκα μου Ne me quitte plus, voyou de mon coeur
Μείνε μες στην αγκαλιά μου Reste dans mes bras
Ήταν άδικος ο χωρισμός C'était pas juste de me quitter
και ανυπολόγιστα σκληρός et démesurément cruel
Βρέθηκα στη στράτα της ζωής J' m' suis retrouvée à la rue
δίχως μάνα, δίχως συγγενείς sans mère, sans familleTraduction : j'ai essayé...
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La communauté Hellénique de Paris et des environs organise une soirée consacrée à Tsitsanis
La vie et l'œuvre du musicien seront présentées par Andreas Tsapis, et musicalement illustrées au bouzouki par Dimitris Mastrogioglou et à la guitare par Apostolos Moraïtis.
Jeudi 6 février 2015, à 19h
Maison de la Grèce, 9 rue Mesnil 75016 Paris
Entrée libre
Sur youtule, on peut trouver des concerts de Tsitsanis en entier
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